Voici un sonnet. Vous pouvez m'envoyer sur mon mail un plan détaillé ou une ou deux sous-parties rédigées à partir de cet axe : "Une femme rendue répugnante"
Sonnet
Sonnet
Vous faites voir des os quand vous riez, Hélène,
Dont les uns sont entiers et ne sont guère blancs ;
Les autres, des fragments noirs comme de l'ébène
Et tous, entiers ou non, cariés et tremblants.
Comme dans la gencive ils ne tiennent qu'à peine
Et que vous éclatez à vous rompre les flancs,
Non seulement la toux, mais votre seule haleine
Peut les mettre à vos pieds, déchaussés et sanglants.
Ne vous mêlez donc plus du métier de rieuse ;
Fréquentez les convois et devenez pleureuse :
D'un si fidèle avis faites votre profit.
Mais vous riez encore et vous branlez la tête !
Riez tout votre saoul, riez, vilaine bête :
Pourvu que vous creviez de rire, il me suffit.
Paul Scarron (1610-1660)
Dont les uns sont entiers et ne sont guère blancs ;
Les autres, des fragments noirs comme de l'ébène
Et tous, entiers ou non, cariés et tremblants.
Comme dans la gencive ils ne tiennent qu'à peine
Et que vous éclatez à vous rompre les flancs,
Non seulement la toux, mais votre seule haleine
Peut les mettre à vos pieds, déchaussés et sanglants.
Ne vous mêlez donc plus du métier de rieuse ;
Fréquentez les convois et devenez pleureuse :
D'un si fidèle avis faites votre profit.
Mais vous riez encore et vous branlez la tête !
Riez tout votre saoul, riez, vilaine bête :
Pourvu que vous creviez de rire, il me suffit.
Paul Scarron (1610-1660)
remarque : Les "os" sont les dents (d'où l'emploi du masculin pour les pronoms).
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